Acheter des médicaments sur Internet comporte des risques pour la santé

La douane française a saisi près de 1,4 tonne de produits pharmaceutiques divers vendu illégalement sur Internet. La majorité sont des médicaments détournés de leur usage.

La douane française a saisi plus de 960 000 produits de santé illicites et près de 1,4 tonne de produits pharmaceutiques divers ont été saisis. L’opération s’appelle : Pangea IX et s’est déroulée du 30 mai au 7 juin dans une centaine de pays.

La majorité de ces produits sont des médicaments

Ce sont en majorité des médicaments « détournés de leur usage et utilisés comme stupéfiants (plus de 30 000 doses), des produits dopants (stéroïdes, hormones de croissance, etc.) et des crèmes éclaircissantes pour la peau » d’après la douane et plus de 77 % d’entre eux provenaient d’Asie (principalement d’Inde).

Parmi ces saisies, 580 000 médicaments sans autorisation de mise sur le marché en France.

« Au total, 55 sites internet illégaux de vente de faux médicaments ont été identifiés au cours de l’opération », d’après la douane française. Sept ont déjà été fermés, et les sites hébergés à l’étranger seront signalés aux pays hôtes.

Sur le plan international, on a arrêté 393 suspects. La saisir des produits potentiellement dangereux représente une valeur estimée à 53 millions de dollars (46,8 M EUR). Dans le lot : de faux traitements contre le cancer, des tests Hiv ou pour le diabète qui se sont avérés défectueux, du matériel dentaire contrefait ou des équipements chirurgicaux illégaux.

La vente de médicaments sur Internet est réglementée en France

Depuis le 2 janvier 2013, les pharmaciens établis en France, titulaires d’une pharmacie d’officine ou gérants d’une pharmacie mutualiste, peuvent vendre des médicaments sur Internet. Mais seulement ceux qui ne sont pas soumis à prescription obligatoire. L’Ordre national des pharmaciens tient à jour et met à disposition du public la liste des sites français autorisés à vendre des médicaments sur Internet (cette autorisation est donnée par agence régionale de santé (Ars)). Pour savoir si un site est français, il est fortement conseillé de consulter cette liste. (Cette liste est également disponible sur le site du ministère de la Santé)

Vous pouvez aussi vérifier les informations suivantes : 

  • la raison sociale de l’officine,
  • les noms, prénoms du ou des pharmaciens responsables du site,
  • l’adresse de l’officine,
  • l’adresse de courrier électronique,
  • le numéro de téléphone,
  • la dénomination sociale et les coordonnées de l’hébergeur du site Internet,
  • le nom et l’adresse de l’agence régionale de santé territorialement compétente, 
  • les coordonnées de l’Agence nationale de sécurité du médicament.

Et le cas échéant :

  • le numéro individuel d’identification relatif à l’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée,
  • le numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés,
  • le numéro SIRET.

De plus, le site officinal prévoit un lien hypertexte vers les sites :

  • de l’Ordre national des pharmaciens,
  • du ministère chargé de la Santé.

L’Organisation mondiale de la santé (Oms) estime qu’environ 50% des médicaments vendus sur Internet sont des médicaments falsifiés (médicaments contrefaits, médicaments non autorisés…).