Attentats à Paris : services d'urgence et hôpital public mobilisés 

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Les personnels des hôpitaux publics parisiens et des services d’urgence se sont mobilisés au maximum pour se mettre au service des victimes des attentats du vendredi 13 novembre, à Paris. 

Le Samu, les services d’urgence et tous les personnels des hôpitaux publics parisiens se sont mobilisés vendredi 13 novembre pour porter secours aux victimes des attentats.

Des blessures de guerre

Les soignants ont dû faire face à des blessures semblables à celles que l’on peut observer en temps de guerre. A Paris, les victimes étaient surtout des blessés par balle de gros calibre. A Saint-Denis, d’après les médecins, les blessures étaient plus complexes à traiter car les deux terroristes se sont fait exploser avec des ceintures constituées d’éléments métalliques. Les dégâts sont multiples, entre lésions externes et internes, entraînant des déchirures musculaires, des fractures, des hémoragies… 

Les séquelles physiques seront lourdes, expliquent les médecins, sans oublier les séquelles psychologiques…

Déclenchement du plan blanc

Le plan blanc a été déclenché le soir même. Il s’agit d’un dispositif de mobilisation maximale prévu pour les situations sanitaires d’urgence et de crise, qui existe depuis 2004. Il permet de se mobiliser complètement pour faire face à l’afflux de victimes. Dans ce cas, le plan permet de déprogrammer des activités non indispensables, d’ouvrir des lits supplémentaires, de renforcer ponctuellement les équipes de professionnels de santé dans les établissements en difficulté. Il fixe ainsi les modalités selon lesquelles le personnel nécessaire peut être maintenu sur place et, le cas échéant, rappelé lorsque la situation le justifie.

A l’heure actuelle, et devant la grande solidarité dont ont fait preuve les Français, l’Etablissement français du sang (Efs), demande de ne plus se rendre dans les centres mais plutôt d’attendre la semaine prochaine pour donner son sang. 

A noter que la grève des médecins libéraux, qui avait commencé ce même jour, vendredi 13 novembre, a été levée. Les syndicats qui avaient appelé à manifester contre le projet de la loi santé ont décidé de mettre fin à leur action en solidarité avec les victimes et  leurs collègues hospitaliers du service public.

Le bilan provisoire fait état d’au moins 129 morts et 352 blessés, dont beaucoup dans un état grave.

A savoir

– Informations sur l’identité des victimes éventuellement hospitalisées à l’AP-HP : 01 40 27 40 27

– Une cellule psychologique a été ouverte par la mairie de Paris. Un numéro vert est également mis en place par la préfecture de police à destination des proches des victimes pour solliciter des informations : 0800 40 60 05.