Bien manger : « La solution est dans l'assiette »

Aurélie Conrozier, passionnée d’écologie, est responsable du programme « La solution est dans l’assiette » à la Fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand. Elle nous donne quelques conseils simples pour bien manger tout en préservant la planète.

Parlez-nous du programme « La solution est dans l’assiette »

L’alimentation est responsable de 20 à 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En effet, les produits alimentaires génèrent des émissions de CO2, de méthane ou encore de protoxyde d’azote pendant tout leur cycle de vie (agriculture, transports, utilisation, fin de vie, etc.).

Limiter l’impact de l’alimentation sur le climat en adoptant les bons réflexes chez soi est donc bénéfique pour la planète et bon pour notre santé. Le programme « La solution est dans l’assiette » vise à donner du sens aux gestes quotidiens, car chacun peut agir à son niveau.

Concrètement, comment peut-on agir ?

Nous avons répertorié plus d’une soixantaine de gestes simples estampillés « bons pour le climat », parmi lesquels : mettre un couvercle sur sa casserole quand on cuisine, ce qui permet d’économiser jusqu’à 25 % d’énergie ; dégivrer son congélateur tous les trois mois, ce qui empêche la formation d’une couche de glace isolante et se traduit par 50 % de consommation d’électricité en moins ; utiliser un cabas plutôt que des sacs en plastique pour faire ses courses ; privilégier les modes de production respectueux de l’environnement en achetant les produits de petits producteurs locaux, ou bio… Et, bien sûr, limiter le gaspillage alimentaire…

Pensez-vous que les Français sont prêts à agir dans ce sens ?

Oui, s’ils sont informés. Nous avons effectué un sondage et avons remarqué que peu de nos concitoyens sont conscients que nos choix alimentaires pèsent sur le dérèglement climatique. Le secteur alimentaire est classé en dernier parmi les grands responsables de nos émissions de gaz à effet de serre. C’est pour cette raison qu’il faut informer sans culpabiliser. Chacun agit à son niveau comme il le peut. Changer nos habitudes ne coûte pas plus cher, par exemple consommer moins de viande (et non pas la bannir !) et plus de légumineuses, manger au rythme des saisons, être vigilant sur les quantités cuisinées… C’est souvent très facile, comme nous le démontrons dans notre programme « La solution est dans l’assiette ».

Le guide des 60 solutions est disponible gratuitement sur www.lasolutionestdanslassiette.fr.