Châtiments corporels : vers la fin de la fessée ?

Viva Magazine
© Viva Magazine

L’autorité parentale ne justifie pas tout ! Les députés ont voté contre « tout recours aux violences corporelles » par les parents. Vers la fin de la fessée ?

« C’est un vote symbolique, mais cela peut faire bouger les mentalités » indiquait le Dr Gilles Lazimi, qui se bat contre les violences éducatives, au Magazine de la santé, lundi 4 juillet. Ce fervent défenseur des enfants se réjouit donc de l’amendement voté par l’Assemblée nationale sur proposition de députés socialistes et écologistes réformistes et adopté lors de l’examen du projet de loi « égalité et citoyenneté », dans la nuit du 1er au 2 juillet 2016.

La fin de la fessée ?

L’autorité parentale ne justifie pas tout et certainement pas les châtiments corporels. Parmi les devoirs qui la composent, figure « l’exclusion de tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles ». Néanmoins, donner la fessée n’exposerait les parents à aucune peine. Mais le fait qu’il existe une règle de conduite peut aider les parents à éduquer leurs enfants.

La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, qui préférait au départ ne pas légiférer, a également « salué » l’adoption de cet amendement, « outil indispensable à la prévention de la maltraitance des enfants ».

Notons que la France, avait été épinglée en mars 2015 par le Conseil de l’Europe pour n’avoir pas interdit clairement toutes les formes de châtiments corporels sur les enfants, comme la fessée.