De nombreux accidents cardiaques pourraient être évités

Connaissez-vous les signes avant-coureurs de la crise cardiaque ? Une consultation rapide pourrait pourtant éviter des morts subites, selon une étude de l’Inserm.

D’après une étude de l‘Inserm, de nombreux décès pourraient être évités si on connaissait les signes avant-coureurs. 

Plus de la moitié des patients qui meurent subitement d’un arrêt cardiaque auraient des signes avant-coureurs, ce qui laisserait largement le temps d’intervenir, selon une étude de l’Inserm. Les femmes font souvent les frais de cette négligence.

L’Inserm rappelle que, chaque année, 50 000 Français décèdent prématurément d’un arrêt cardiaque. Soit environ un toutes les dix minutes. Après 45 ans, ce sont le plus souvent les maladies coronaires qui provoquent un infarctus du myocarde, puis éventuellement un arrêt cardiaque. En France, seules 5 à 7 % des personnes concernées survivent.

Quels sont les signes avant-coureurs ?

Selon l’Inserm, les douleurs dans la poitrine sont le symptôme le plus fréquent. Elles donnent l’impression de serrer, écraser ou brûler la poitrine comme dans un étau. La douleur peut irradier vers les mâchoires, les bras (surtout gauche mais pas toujours) ou le creux de l’estomac. Cette sensation, très intense, survient au repos ou à l’effort, le jour ou la nuit. Des « signes dits non spécifiques » sont parfois annonciateurs d’un infarctus : essoufflement, nausées, sueurs, un hoquet persistant et des éructations incessantes (rots).
« En revanche, les difficultés pour respirer démarrent quelques jours avant et sont le plus souvent continues jusqu’à l’arrêt cardiaque », rappelle l’Inserm.
Prédispositions : la personne souffrant de diabète (de type 2), d’hypertension artérielle, de « mauvais cholestérol », qui fume, est en surpoids et sédentaire, a des antécédents dans sa famille ou est âgée.

Le tako-tsubo, surtout chez la femme ménopausée

D’autre part, la Fédération française de cardiologie (Ffc) alerte sur les effets du stress émotionnel, pouvant déclencher un « syndrome du cœur brisé », à l’origine de symptômes graves, proches de l’infarctus. Le tako-tsubo est une maladie du muscle cardiaque qui touche surtout les femmes ménopausées. « Parmi les symptômes, beaucoup  peuvent évoquer une crise cardiaque : essoufflement brutal, douleur brutale dans la poitrine, arythmie, perte de connaissance, malaise vagal », rappelle le Pur Claire Mounier-Vehier, présidente de la Ffc. Pourtant, ce syndrome n’est pas provoqué par une obstruction classique des artères coronaires, mais par la libération massive d’hormones – les catécholamines -, qui entravent les contractions du muscle cardiaque.

A la moindre douleur thoracique, appelez le 15.