Egalité salariale hommes/femmes : vivement 2186 !

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« Si les femmes étaient payées autant que les hommes, elles pourraient s’arrêter de travailler le 7 novembre à 16h34. » C’est le constat amusant mais consternant de l’association féministe Les Glorieuses, qui milite pour l’égalité salariale entre les sexes et qui propose un arrêt symbolique du travail le 7 novembre à 16h34.

Patience, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, ce n’est pas pour tout de suite. L’association féministe Les Glorieuses, qui milite pour l’égalité salariale entre les sexes le voit à l’horizon… 2186. C’est pourquoi, pour accélérer les choses, elle propose un arrêt symbolique du travail le 7 novembre à 16h34. L’idée vient d’Islande où, le 24 octobre dernier à 14h38, des milliers d’Islandaises ont arrêté de travailler à l’appel de syndicats et d’organisations féministes pour protester contre les inégalités salariales.

Pourquoi 2186 ?

Selon un rapport du Forum économique mondial, l’année 2186 marquerait le début de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. De son côté, l’Observatoire des inégalités indique qu’en France « tous temps de travail confondus, les hommes gagnent 23,5 % de plus que les femmes ». Près de 11 % des écarts de salaires entre les deux sexes sont inexpliqués et relèvent d’une discrimination « pure ». Le salaire mensuel net moyen des hommes, pour un poste à temps plein, est de 2 389 euros en 2013, celui des femmes de 1 934 euros, soit un écart de 455 euros, presque un demi-smic. Les hommes perçoivent donc, en moyenne et en équivalent temps plein, un salaire supérieur de 23,5 % à celui des femmes. Ou, ce qui revient au même, les femmes touchent en moyenne 81 % du salaire des hommes (1934 divisé par 2389), ou ont un salaire inférieur de 19 %.

Pourquoi le 7 novembre à 16h34 ?

L’heure et la date de cet appel ne sont pas dues au hasard, explique le collectif féministe. En clair, les Françaises travailleraient « pour rien » 38,2 jours ouvrés par an, par rapport à leurs collègues masculins. « Cette méthode nous a ainsi permis d’arriver à la date du 7 novembre 2016 à 16h34 et 7,5 secondes (soyons précises) », indique sur son site Les Glorieuses et de conclure « Tout travail mérite salaire ».

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