Femmes enceintes : mangez du poisson… Mais pas trop

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Les produits de la mer sont essentiels pour la santé. Ils contiennent des protéines de bonne qualité, des vitamines (A, B6 et D), des minéraux, (calcium, fer zinc) et des acides gras essentiels (Oméga 3). Mais il existe des polluants (dioxines, métaux lourds…) qui contaminent et se se stockent dans certains poissons, coquillages et crustacés. Existe-t-il un risque pour la santé du bébé ?

D’après plusieurs études, une consommation de poissons pendant la grossesse au moins deux fois par semaine diminuerait le risque d’avoir un bébé avec un petit poids de naissance. Le bénéfice de la consommation de poissons sur le développement intra-utérin est aussi observé dans d’autres pays européens comme le Royaume-uni et le Danemark.

C’est pourquoi, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des aliments encourage afin de permettre une couverture optimale des besoins en nutriments tout en limitant le risque de surexposition aux contaminants chimiques, la consommation de 2 portions de poissons par semaine d’origine diversifiée, dont une à forte teneur en EPA et DHA (Saumon, Sardine, Maquereau, Hareng, Truite fumée), en variant les espèces de poisson et les lieux d’approvisionnement (sauvage, élevage, lieux de pêche etc…) dans le cadre d’une alimentation diversifiée.

L’Agence recommande aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 3 ans, de limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages (lotte (baudroie), loup (bar), bonite, anguille, empereur, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon…), et d’éviter, à titre de précaution, celle d’espadon, marlin, siki, requin et lamproie en raison du risque lié au MeHg.

En ce qui concerne les poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs (anguille, barbeau, brème, carpe, silure), leur consommation doit être limitée :

 à 1 fois tous les 2 mois pour les femmes en âge de procréer, enceintes ou allaitantes ainsi que les enfants de moins de 3 ans, les fillettes et les adolescentes,

 à 2 fois par mois pour le reste de la population.

Les produits de la mer et des rivières peuvent être contaminés par des microorganismes pathogènes d’origine humaine, animale, hydrique ou tellurique présents dans l’eau douce ou salée. Les coquillages, en filtrant l’eau, peuvent concentrer de grandes quantités de bactéries, virus et parasites et à ce titre représentent une source de contamination humaine s’ils sont collectés en zone polluée.

Ces dangers biologiques étant majoritairement détruits par la cuisson, les principaux risques sont liés à la consommation des produits crus ou insuffisamment cuits, ou recontaminés après cuisson.