Elargissement des nouveaux traitements contre l’hépatite C à tous les malades et renégociation des prix sont les principales mesures annoncées par Marisol Touraine, à l’occasion de la Journée contre les hépatites virales.
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, Marisol Touraine a déclaré ouvrir les nouveaux traitements de l’hépatite C à tous les patients infectés par le virus. Une renégociation des prix sera à envisager. En effet, jusqu’ici, les traitements innovants, très chers, étaient réservés aux malades les plus atteints, ce qui avait soulevé un tollé de la part des associations de malades.
Les patients sont soulagés
Les associations de patients et les professionnels de santé applaudissent la mesure de la ministre de la Santé. Le traitement de l’hépatite C sera enfin à la portée de tous les malades. Ces nouveaux antiviraux d’action directe (Naad) disponibles depuis 2014, sont très efficaces et bien tolérés. Ils permettent d’éviter certaines complications comme les cirrhoses ou les carcinomes du foie. Pour l’heure, plus de 30 000 malades ont été traités et 90 % d’entre eux n’ont plus de charge virale. En France, il reste environ 500 000 personnes porteuses d’une hépatite.
Des traitements hors de prix
Reste le problème épineux du coût exorbitant des traitements : 40 000 euros pour 12 semaines de sofosbuvir. C’est la raison pour laquelle seuls les malades à un stade avancé avaient pu en bénéficier jusqu’à présent. Une situation que les associations de malades et les hépatologues jugeaient « insupportable ». Le Conseil national du sida et des hépatites virales qui réclame, l’accès pour tous aux nouveaux traitements de l’hépatite C a dénoncé « une discrimination entre patients qui n’est pas acceptable sur le plan éthique ».
La ministre de la Santé a donc saisi le Comité économique des produits de santé (Ceps) chargé d’étudier les prix des médicaments. Il sera chargé de renégocier les tarifs avec les fabricants des Naad.
De nouvelles mesures qui donnent de l’espoir aux malades pour entrevoir une fin de l’épidémie ?
