Jeunes médecins : des spécialités sinistrées

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En 2016, à l’issue de la première édition des épreuves classantes nationales (Ecn) informatisées, 7 700 étudiants ont été affectés. L’ophtalmologie reste la spécialité la plus prisée : pour l’obtenir, il faut se situer parmi les 30 % d’étudiants les mieux classés. A l’inverse, cinq spécialités n’ont pas pourvu l’ensemble des postes ouverts, et en 2016 la médecine du travail peine particulièrement à recruter.

Depuis 2004, les épreuves classantes nationales (Ecn) marquent la fin, après six ans d’études, du deuxième cycle des études médicales (Dcem). Ces épreuves permettent aux étudiants d’accéder au troisième cycle, étape de spécialisation des études de médecine. A l’issue de ces épreuves, les élèves choisissent dans l’ordre de leur rang de classement un poste d’interne, c’est-à-dire à la fois une spécialité parmi 30, et une subdivision géographique (lieu de formation) parmi 28. Le nombre de postes offerts et leur déclinaison par spécialité et par subdivision géographique sont fixés par arrêté conjoint du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que du ministère des Affaires sociales et de la Santé, sur proposition de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (Ondps). 

Comme les années précédentes, cinq spécialités peinent à recruter : il s’agit de la médecine générale, la médecine du travail, la santé publique, la psychiatrie et la biologie médicale.

L’ophtalmologie est la discipline dont les postes sont pourvus le plus rapidement, devant la dermatologie puis la spécialité de radiodiagnostic et imagerie médicale. 

Femmes et hommes n’optent pas pour les mêmes choix. Les femmes (55 % des étudiants en 2016) privilégient la médecine générale (choisie par 12 % d’entre elles), l’anesthésie, la réanimation (8 % ), la pédiatrie (8 %), la radiologie (8 %) et la dermatologie (6 %).

Les choix des hommes dont le classement permet d’envisager chacune des 30 spécialités (qui représentent 32 % des candidats classés) diffèrent. Les spécialités privilégiées sont l’anesthésie-réanimation (pour 16 % d’entre eux), la radiologie (14 %), la cardiologie (11 %) et la chirurgie générale (10 % )