La mortalité par cancers baisse en France

Le nombre de morts par cancers baisse en France selon l’Institut national du cancer (InCa) ainsi que la diminution du risque de développer cette maladie, au cours de sa vie.

Les chiffres du bulletin de l’Institut national du cancer (InCa) sont encourageants : le nombre de morts par cancers baisse en France :

– chez les hommes : moins 1,3 % par an entre 2005 et 2012, liée à la baisse de l’incidence du cancer de la prostate (le cancer le plus fréquent),

– chez les femmes, moins 1,4 % pour la même période, lié à la baisse de l’incidence du cancer du sein, le plus fréquent chez elles.

D’autre part, la diminution du risque de faire un cancer au cours de la vie, se confirme.

A quoi est due la baisse ? D’après l’analyse de l’InCa, les diagnostics précoces, les dépistages, et l’amélioration de l’efficacité des traitements jouent un rôle prépondérant. 43 000 patients ont été inclus dans des essais thérapeutiques en 2014 (+ 97 % par rapport à 2008).

Depuis 2000, la survie a augmenté significativement 5 ans après le diagnostic pour l’ensemble des cancers, avec des taux de supérieur à 80%. Ce taux de survie atteint 99% pour une tumeur de l’oeil, le rétinoblastome.

De bons pronostics pour les cancers de l’enfant

Chez les enfants et les adolescents, le taux de survie à 5 ans, de ces cancers rares ( ils représentent
1 à 2 % de l’ensemble des cancers) mais spécifiques, est supérieur à 80 %. Les cancers de l’enfant diffèrent
de ceux de l’adulte. Les principaux types observés chez l’enfant sont les leucémies (28 % des cas, dont
80 % de leucémies aiguës lymphoblastiques), les tumeurs du système nerveux central (Snc : 25 %) et les lymphomes (11 %). Un quart des tumeurs de l’enfant sont des tumeurs embryonnaires (néphroblastomes, neuroblastomes, rétinoblastomes…), quasiment inexistantes chez l’adulte.

La vie après le cancer

3 personnes sur 5 déclarent avoir conservé des séquelles deux ans après un diagnostic de cancer. 9 % des personnes interrogées rapportent que, dans leur entourage, il leur est déjà arrivé d’être l’objet d’attitudes de rejet ou de discrimination liées directement à leur maladie.
La pauvreté augmente après un cancer. La proportion des personnes atteintes de cancer considérées comme vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 20,9 % au moment du diagnostic en 2010 à 25,1 % deux ans après le diagnostic. Côté travail, la situation n’est pas rose : « La situation professionnelle des personnes avec un cancer s’est dégradée considérablement deux ans après le diagnostic : le taux d’emploi est passé de 82 % à 61,3 % et le taux de chômage de 7 % à 11 % ».

Prévu dans la nouvelle loi santé, le « droit à l’oubli » doit permettre à d’ex-malades d’accéder aux assurances emprunteurs, sans lourdes surprimes ou taux plus élevés.