La schizophrénie, une maladie mal prise en charge

Un collectif souhaite attirer l’attention sur la schizophrénie, cette maladie mentale peu connue et mal prise en charge.

Un collectif d’associations tire la sonnette d’alarme pour faire en sorte que la schizophrénie, cette maladie mentale objet d’idées préconçues soit mieux connue et mieux prise en charge. « La schizophrénie fait l’objet de nombreuses idées fausses et la France est l’un des pays qui stigmatise le plus les personnes vivant avec ce trouble », précise le collectif.

Un diagnostic trop tardif

En France, cette maladie mentale est diagnostiquée très tardivement : plus de cinq ans en moyenne entre les premiers signes et la phase aiguë (hallucinations, idées délirantes, sensations de vivre dans un monde irréel…). La schizophrénie touche 600 000 personnes en France et se découvre souvent à l’adolescence : « Il s’agit d’une pathologie organique comme une autre, une maladie du cerveau, neurobiologique […] Elle n’est pas le produit de l’éducation ou d’un conflit familial, contrairement à ce que croient la majorité des Français », explique le collectif.

« Pour les personnes atteintes, et notamment les jeunes, l’accès aux soins s’effectue souvent en urgence », ajoute le Collectif qui relève que les conditions d’hospitalisation forcée ne sont pas toujours « respectueuses » des droits des patients.

D’autre part, en France, l’hospitalisation est souvent la seule réponse apportée au malade, ce qui conduit à des taux importants de rechutes, avec des conséquences « dévastatrices », notamment en termes de suicide ou de désocialisation, selon le Collectif. Enfin, ce dernier réclame un « accès précoce aux soins » pour les moins de 16 ans.

La 13e édition des Journées francophones de la schizophrénie s’est tenue du 18 au 27 mars.