Le fibrome utérin est une maladie qui se soigne

Le fibrome utérin, maladie bénigne, est pourtant une affection qui impacte considérablement la vie des femmes, tant sur le plan physique que psychologique.

Le fibrome utérin concerne 20 à 40 % des femmes en âge de procréer. Pourtant, il est mal connu et impacte considérablement leur vie, d’après une enquête réalisée par l’Institut de sondage Ipsos.

Qu’est-ce qu’un fibrome utérin ?

Le fibrome utérin est une sorte de « boule » de fibres musculaires non cancéreuses, qui se développe dans l’utérus. Ils peuvent être tout petits mais aussi occuper tout l’utérus et peser plusieurs centaines de grammes. Il est fréquent chez les femmes entre 30 et 50 ans, au cours de la période d’activité génitale. Les symptômes sont parfois très gênants (saignements abondants, douleurs, crampes, …). En 2012, plus de 42 000 cas de fibromes utérins symptomatiques ont nécessité une hospitalisation en France et plus de 33 000 interventions chirurgicales ont été liées à ce diagnostic, d’après l’assurance-maladie.

Le fibrome touche à l’intimité des femmes

Le fibrome utérin est une maladie douloureuse qui touche à l’intimité des femmes et qui a des répercussions sur leur bien-être. 26 % des patientes sont très « gênées » dans leur vie sexuelle, 21 % dans leur équilibre psychologique, 17 % dans leur vie sentimentale, 14 % dans leur vie professionnelle, 13 % dans leur vie familiale, d’après l’enquête « Les mots des maux » réalisée par Ipsos. Elle révèle qu’il faut deux ans pour qu’une femme qui souffre de fibromes utérins soit diagnostiquée. Elle démontre aussi que si 84 % connaissent la maladie, moins de la moitié savent de quoi il s’agit précisément. 62 % estiment qu’il s’agit d’une maladie grave. 41 % pensent que le fibrome utérin peut évoluer en cancer.

Une maladie qui se soigne

Le message principal de l’enquête réside dans le fait que cette maladie benigne se soigne (médicaments, voire opération). Bien que les femmes se soient habituées à la douleur, le Dr Ardaens, gynécologue à Lille au CHU de Lille reconnaît : « Il faut plus insister sur le fait que des solutions existent. Le fibrome utérin est une maladie bénigne qui se soigne. Nous devons développer et expliquer à nos patientes les solutions thérapeutiques existantes pour majorer les sentiments positifs et minorer les sentiments négatifs. »