Les Français et l'alimentation : mention « peut mieux faire »

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Le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) met en avant des habitudes alimentaires qui restent à améliorter, chez les Français.

Une consommation croissante de denrées animales crues, des températures dans les réfrigérateurs qui ne sont pas toujours adaptées, un manque d’exercice physique.. les modes de vie et de consommation alimentaire des Français restent nettement à améliorer, d’après le dernier rapport de l’Anses intitulé Inca 3.

« Peut mieux faire »

« Le rôle de l’alimentation dans l’augmentation ou la prévention de certaines maaldies comme le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires est aujourd’hui scientifiquement établi». Pourtant, les Français ont encore des efforts à fournir quant à leurs modes de vie, c’est en substance ce que démontre la troisième étude de grande ampleur [fn]Au total plus de 5 800 personnes (3 157 âgées de 18 à 79 ans et 2 689 âgées de 0 à 17 ans) ont participé et près de 200 enquêteurs qui ont été mobilisés. 150 questions posées aux participants sur leurs habitudes et modes de vie quotidiens au fil du temps : de quoi recueillir la consommation détaillées de divers Français sur 13 600 jours cumulés (entre les différents participants), générant des données sur 320 000 aliments consommés. Au total, six années auront été nécessaires pour cerner les habitudes actuelles de consommation alimentaire de la population française.[/fn] de l’Anses.

Qu’est-ce qui pose problème ?

– Les nombreux messages de prévention encourageant les Français à manger plus équilibré, ne les empêchent pas de consommer toujours des boissons alcoolisées, sucrées, énergisantes, jus de fruits, et sodas en trop grosse quantité. Les repas sont encore trop salés (on parle surtout du sel présent dans les pizzas, plats préparés, pains, condiments, sauces…), trop sucrés et avec trop de graisses. En revanche, l’étude remarque le faible apport en fibres (en-deça des recommandations nutritionnelles)

– La mode des sushis et des tartares entraîne une consommation croissante de denrées animales crues (viandes, poissons, molusques). L’Anses remarque également des températures dans les réfrigérateurs qui ne sont pas toujours adaptées et des dépassements plus fréquents des dates limites de consommation.

– Malgré les messages incitant les Français à bouger plus, l’enquête remarque une sédentarité toujours omniprésente dans leur vie : augmentation du temps passé devant les écrans. 20 minutes de plus chez les enfants et 1h20 chez les adultes au cours des 7 dernières années.

Qui sont les bons élèves ?

Les adultes de 65 à 79 ans consomment plus d’aliments faits maison. Les femmes en général se rapprochent plus des recommandations nutritionnelles : moins de viande rouges, plus de fruits et légumes…

Les Français de milieu social et de niveau d’études élevés s’alimentent mieux : par exemple ils consomment plus de boissons rafraîchissantes sans alcool… Ils pratiquent plus d’exercice physique. Ces données rappelle donc que « la nutrition est un grand marqueur social» d’après le Dr Serge Hercberg du Programme nutrition santé.

En conclusion…

« Les efforts mis en œuvre dans le cadre de la politique nutritionnelle nationale doivent donc être renforcés. Ces efforts doivent porter à la fois sur l’amélioration de l’alimentation d’un point de vue nutritionnel, sur la promotion de l’activité physique mais aussi sur la réduction de la sédentarité. » suggère l’Anses. En résumé : bien manger et bouger pour être en bonne santé.