Les Français favorables à un chèque santé pour l'acquisition d'une mutuelle

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Les Français restent plus que jamais attachés à la Sécurité sociale selon un sondage réalisé par la Mutuelle familiale en partenariat avec l’Humanité. Ces derniers sont aussi favorables à la création d’un chèque santé pour l’acquisition d’une mutuelle, devenue indispensable pour se soigner

Une complémentaire est aujourd’hui indispensable pour réduire le reste à charge non remboursé par la Sécurité Sociale. Alors que celui-ci a augmenté ces dernières années pour les assurés sociaux, 63 % des personnes interrogées se déclarent favorables à ce que l’Etat facilite l’accès à une complémentaire santé en attribuant un « chèque santé « à tous les assurés et dont le montant serait modulé en fonction de leur niveau de revenus. 53 % des sondés estiment que la création de ce « chèque santé » les aiderait à améliorer leur accès aux soins. Il permettrait aussi de simplfier les dispositifs d’aides à l’acquisition d’une complémentaire santé, au nombre de 11 aujourd’hui parmi lesquels (la CMU-C, l’Aide à la complémentaire santé, l’aide aux salariés dans le cadre de l’ANI….)

La Sécu est in investissement, pas un coût

Selon le même sondage, 63 % des Français perçoivent la Sécurité Sociale comme un investissement plutôt qu’un coût (36 %), notamment chez les jeunes âgés de 18 à 29 ans.

Paradoxalement et alors, qu’ils sont susceptibles d’y avoir plus recours, que les autres catégories de population, ce sont les actifs des milieux populaires qui perçoivent le plus l’institution comme un coût.

«Inquiétant», selon Nora Trehel, Présidente de la Mutuelle familiale, qui associe à ce résultat la montée du Front National au sein de cette frange de population.

A l’inverse, els catégories sociales dites « supérieures » considèrent avant tout la Sécu comme un investissement  (66 %), à un niveau proche de celui observé chez les retraités (68 %). Les perceptions associées à la Sécurité Sociale révèlent un clivage politique prononcé. Si 80 % des sympathisants de gauche perçoivent la Sécurité Sociale comme un investissements seuls 56 % de ceux de la droite et du centre partagent cette opinion.

Des attentes contradictoires

Les critiques envers l’institution sont grandes. Pour 67 %, l’Assurance maladie dépense trop d’argent mais une proportion encore plus élevée (78 %) s’accorde pour refuser une réduction des remboursements. Dès lors les regards se portent majoritairement sur le levier des ressources : 69 % considèrent qu’elles sont inssufisantes et 73 % s’accordent sur la nécessité d’en trouver de nouvelles.

Invités à préciser leurs préférences pour assurer un financement juste et efficace de la Sécurité Sociale, une très large majorité des sondés pointe la supression des niches fiscales (78 %) et dans une mesure non négligeable l’élargissement des cotisations sociales (50 %), notamment en prenant en compte toutes les richesses produites par les entreprises.  La supression des exonérations de cotisations accordées aux entreprises arrive en troisième position avec 36 % de citations.

La Sécu « un bien commun »

Lorsqu’on leur demande quel est selon eux, ce qui caractérise le mieux la Sécurité Sociale, une majorité de répondants désigne « un bien commun dont nous sommes comme tous responsables » (48 %), puis la solidarité entre générations ou entre malades et bien-portants (26%).

Pour plus de 6 personnes sur dix (61 %), les citoyens -dont chacun d’entrenous- sont les premiers acteurs à avoir un rôle à jouer pour assurer l’avenir de notre système de protection sociale, devant le gouvernement 46 % et les personnels de santé (43 %). Les mutuelles arrivent en 4 ème position.