Les patients veulent un quatrième plan douleur

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Associations de patients douloureux chroniques et professionnels de santé spécialistes de la prise en charge de la douleur ont présenté aux équipes des candidats à l’élection présidentielle leur plaidoyer en faveur de la mise en place d’un « 4e plan douleur 2018-2022 »

« Quelle que soit l’origine de la douleur et quel que soit l’âge des patients atteints, le diagnostic et la prise en charge précoces de la douleur doivent s’inscrire dans le cadre d’un parcours de soins, voire un parcours de vie, coordonné au sein d’une équipe de soins de proximité. C’est une condition essentielle pour garantir l’amélioration de l’état de santé du patient et préserver sa qualité de vie et son autonomie », demandent trois associations de patients aux candidats à l’élection présidentielle.

Concernant 20 % de la population, sources de handicaps et d’altérations majeures de la qualité de vie, les douleurs chroniques induisent une consommation importante de soins et d’arrêts de travail pesant lourdement sur les systèmes de santé et impactent lourdement la vie familiale, professionnelle, scolaire et sociale.

Les associations de patients et les professionnels de santé ont rappelé leur combat pour obtenir l’inscription de la douleur dans trois articles de la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016 qui a montré le signe d’une volonté de continuité des progrès réalisés les dernières années, et qui ne sauraient régresser. Elles demandent ainsi que cet engagement soit rapidement concrétisé par la mise en application de ces trois articles.

Par ailleurs, alertées par des signes de ralentissement de la dynamique politique française en matière de lutte contre les douleurs, ces associations de patients douloureux chroniques et de professionnels de santé engagés sur ce sujet ont remis leur plaidoyer « Ecrire un nouveau chapitre de la lutte contre la douleur dans le système de santé du XXIe siècle » pour la mise en place d’une véritable stratégie politique de prise en charge de la douleur qui devrait alors s’inscrire dans le cadre d’une priorité de santé publique par la mise en œuvre d’un 4e plan douleur.