Médicaments : les pictogrammes inefficaces

D’après une enquête, les pictogrammes sur les boîtes de médicaments destinés à prévenir le consommateur des risques pour la conduite d’un véhicule, sont inefficaces.

Les pictogrammes colorés qui figurent sur les boîtes de médicaments destinés à avertir le patient des risques qu’il encourt s’il conduit un véhicule, sont inefficaces, d’après une enquête publiée dans la revue British Journal of Clinical Pharmacology
.

En effet, le risque d’être responsable d’un accident associé avec ces médicaments n’a pas diminué à long terme.

Quels sont les médicaments les plus à risque ?

Un tiers des médicaments sur le marché, font l’objet d’une signalisation en France depuis la fin des années 1990.

Les médicaments qui sont le plus liés à un risque d’accidents de la circulation sont ceux couramment prescrits pour traiter les troubles anxieux ou l’insomnie : les : benzodiazépines anxiolytiques, les hypnotiques apparentés aux benzodiazépines, et les hypnotiques autres que les benzodiazépines.

Trois couleurs définissent le niveau de risque : jaune (niveau 1) qui préconise de « ne pas conduire sans avoir lu la notice », un triangle orange (niveau 2) qui demande d’être très prudent et de « ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé » et enfin un triangle rouge (niveau 3) qui recommande de ne pas conduire du tout.

« Nous avons estimé que la consommation de médicaments est responsable d’environ 3 % des accidents de la circulation routière », peut-on lire dans l’enquête qui conseille que « Les politiques de prévention devraient être revues pour la population générale, mais aussi pour les professionnels de santé, y compris les médecins généralistes et les pharmaciens ». Car, en France nous restons les champions de la consommation de cette classe de médicaments. Stress, population vieillissante, les chiffres ne sont pas près de baisser…