Mutilations génitales féminines : une atteinte à la santé des femmes

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On comptait 200 millions de victimes de mutilations génitales féminines dans le monde en 2016. Chiffre qui tend à baisser, mais très lentement d’après la dernière étude de l’Institution national d’études démographiques (Ined).

L’étude de l‘Ined démontre que le nombre d’excisions a baissé dans le monde en 2016 mais très (trop) lentement. Selon l’Unicef, au moins 200 millions de filles et de femmes ont été mutiléess surtout en Indonésie, en Ethiopie, et en Egypte mais aussi au Yémen et en Irak. Mais il très difficile de connaître le chiffre exact, car certains pays ne pratiquent aucun recensement.

Les mutilations génitales féminines nuisent à la santé des femmes

Les mutilations génitales féminines (Mgf) [fn]Ablation partielle ou totale du clitoris, et/ou des petites lèvres, avec ou sans les grandes, jusqu’à l’infibulation.[/fn], sont une atteinte à la santé des femmes d’autant qu’elles tendent à être pratiquées sur des fillettes de plus en plus jeunes, note l’Ined : avant 10 ans, dans la plupart des pays, et dans les nouvelles générations, avant l’âge de 5 ans.

« La prévalence des troubles uro-génitaux est plus importante tout au long de la vie. Les états post-traumatiques et les symptômes associés à des états dépressifs et anxieux sont plus fréquents qu’en population générale », insistent les auteurs de l’étude. On note aussi plus d’hémorragies, de risque d’infections, de stérilité, des douleurs menstruelles et, pendant la grossesse, de fistules vésico- ou recto- vaginales.

Leur situation est moins grave dans les pays où la prise en charge des femmes enceintes est plus médicalisée, ce qui diminue significativement les risques obstétricaux.

En France aussi vivent environ 53 000 femmes excisées. L’association Excision, parlons-en ! milite pour mettre fin à l’excision en informant sur les risques et les conséquences.

Voir la dernière campagne contre l’excision sur  : youtube.com.