Prévenir les Tms est un enjeu social et économique

Les troubles musculo-squelettiques (Tms) coûtent 1 milliard d’euros par an, d’après l’assurance-maladie. C’est la principale maladie professionnelle recensée.

Causés par les gestes répétitifs au travail, ces troubles que l’on appelle musculo-squelettiques (Tms) coûtent 1 milliard d’euros par an aux entreprises, d’après l’assurance-maladie. Plus de 40 000 nouveaux salariés par an sont pris en charge par la Sécurité sociale pour ces pathologies. C’est la première cause de maladie professionnelle reconnue. Toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité sont concernés. Mais les petites entreprises payent un lourd tribut.

Les Tms, c’est quoi ?

Les troubles musculo-squelettiques sont des maladies qui touchent les muscles, les tendons et les nerfs. Ils causent des douleurs localisées au niveau du poignet, des épaules, du coude, du dos et plus rarement du genou. Le syndrome du canal carpien (au niveau de la main) est le plus connu et le plus répandu. Les tendinites sont aussi des formes fréquentes de Tms. Ces maladies se traduisent par une gène dans le travail, des douleurs qui peuvent devenir chroniques si elles ne sont pas prises en charge précocement. En dix ans, les Tms reconnus d’origine professionnelle ont augmenté de 60 %.

Des causes multiples

Les causes sont multiples : liées au poste de travail et à son environnement, à l’organisation du travail, au climat social dans l’entreprise. Elles peuvent résulter de la répétition de mouvements liés à une tâche de travail, d’efforts trop intensifs sur une partie du corps, d’une mauvaise position du dos devant un écran ou des vibrations dues à la manipulation d’un outil…

Les Tms peuvent entraîner une baisse de performance pour l’entreprise (diminution de la productivité, de la qualité du travail…) et avoir un impact majeur en matière d’absentéisme.

Quelles solutions de prévention ?

Réduire le risque de Tms, tel est l’objectif majeur pour les entreprises et les salariés. Aussi un état des lieux est nécessaire dans l’entreprise avant d’envisager une prévention. Puis des actions prioritaires par postes de travail seront envisagées : solutions techniques, organisationnelles, formations… Les salariés doivent être informés de ces actions. L’entreprise et les salariés doivent enfin, évaluer l’efficacité des actions engagées. Une veille Tms est indispensable également pour mieux anticiper les actions. Toutes ces mesures sont à envisager sur le long terme.

L’assurance-maladie propose des programmes d’aide aux entreprises de moins de 50 salariés qui font de la prévention : Tms Pros. Les aides sont ouvertes jusqu’en juillet 2017.