72 % des Français estiment que les candidats ne parlent pas assez de santé

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La Mutualité a dévoilé les résultats d’une vaste enquête sur les attentes des Français en matière de santé, à l’occasion d’un événement Place de la Santé réunissant les candidats à l’élection présidentielle (Nicolas Dupont-Aignan, François Fillon, Benoît Hamon, Yannick Jadot et Emmanuel Macron, le 21 février au palais Brongniart.

Selon l’enquête d’Harris Interactive pour la Mutualité française, si 3 Français sur 4 se déclarent intéressés par la campagne présidentielle, 72 % d’entre eux estiment que les candidats ne parlent pas assez de la santé et que leurs propositions en la matière sont déconnectées de leurs préoccupations. Pour eux, le financement de la protection sociale et l’accès aux soins pour tous sont, en matière de santé, les deux enjeux majeurs de cette campagne.

Plus de 6 Français sur 10 considèrent que le système de santé de leur pays fonctionne bien aujourd’hui. Néanmoins, près de la moitié d’entre eux estiment que le système de santé en France s’est dégradé au cours des cinq dernières années et plus de 2 Français sur 3 se disent pessimistes pour son avenir.

Ils estiment que la réduction du déficit de la Sécurité sociale passe en priorité par une meilleure organisation du système de santé, plus de contrôles et le développement de la prévention.

En revanche, les augmentations de taxes ou cotisations et les restrictions sur les remboursements pour réduire ce déficit sont beaucoup moins populaires.

Un reste à charge qui augmente, une bonne image des mutuelles

Alors que plus de 2 Français sur 3 pensent que les soins seront moins bien remboursés par la Sécurité sociale à l’avenir, de nombreux Français ont déjà le sentiment que leur reste à charge a augmenté depuis cinq ans, quel que soit le type de soins (spécialistes, optique, soins dentaires, médicaments…) à l’exception des consultations chez un médecin généraliste. Malgré ce sentiment, 2 Français sur 3 ont une bonne image de la Sécurité sociale et des mutuelles.

Pour améliorer l’accès aux soins, l’implantation des médecins dans les déserts médicaux et la limitation des coûts (dépassements d’honoraires, prix des lunettes, des prothèses dentaires et auditives…) sont les mesures jugées les plus prioritaires. Autres mesures jugées prioritaires : la généralisation du tiers payant et un accès facilité aux réseaux et des accords de leurs mutuelles avec les opticiens notamment.

Dépendance

Enfin, pour près de deux tiers des Français, la prise en charge des personnes dépendantes n’est aujourd’hui pas satisfaisante. Les Français estiment que cette prise en charge devrait peser davantage sur la Sécurité sociale et les mutuelles que sur les proches.