Allergies printanières : le retour

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Nous attendons tous le printemps avec impatience mais pour certains, c’est aussi la période des allergies. Près de 30 % des Français souffrent de ces tracas saisonniers qui, dans la majorité des cas, sont temporaires. En ville, le tandem pollution-pollens est particulièrement virulent.

Nez qui coule, yeux rougis, éternuements en cascade…

Les allergiques connaissent bien ces symptômes. Ce sont les premiers signes d’une allergie printanière. Déclenchée par des allergènes tels que les pollens, la réaction se manifeste par différents symptômes : rhinite, asthme, conjonctivite… qui peuvent coexister. De nombreux polluants chimiques présents dans l’air extérieur tendent à aggraver les manifestations allergiques.

De plus en plus d’allergiques

Le nombre de personnes souffrant d’allergies a augmenté au cours des vingt dernières années partout dans le monde.
Les allergies aux pollens touchent en France 20 % des enfants et 30 % des adultes. Un Français sur quatre souffre de rhinite allergique, l’allergie la plus répandue, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement
et du travail (Anses).

De moins en moins d’allergologues

Il y a aujourd’hui 1 200 allergologues en France, soit 1 pour 15 000 habitants. Leur moyenne d’âge étant de 57 ans,
la profession risquait de disparaître à court terme. Mais suite à une forte mobilisation des allergologues, l’allergologie est enfin reconnue comme une spécialité et, dès la rentrée 2017, 30 étudiants pourront suivre une formation dédiée, permettant à terme l’accroissement de l’offre de soins.

Le changement climatique en cause

D’après l’Anses, les études publiées ces dernières années montrent que le changement climatique pourrait influer sur la production de pollens, notamment en allongeant la durée de pollinisation. L’élévation des températures atmosphériques et de la concentration en CO2 rend certains pollens plus allergisants. Les plus virulents en France sont ceux de graminées, de bouleau, d’ambroisie et de cupressacées (cyprès, thuya, genévrier…).

Comment se protéger et se soigner

1 L’ÉVICTION

• Ne pas se promener dans les bois en pleine pollinisation et se renseigner sur les conditions météorologiques avant une promenade : la quantité de pollens dans l’air augmente les jours de vent et avant les orages.

• Fermer les fenêtres durant la journée (aérer le soir).

• Ne pas faire sécher son linge à l’extérieur (les pollens se collent dessus).

• Se laver les cheveux après une balade.

2 LES MÉDICAMENTS

Les médicaments les plus utilisés sont les antihistaminiques de 2ème génération, administrés par voie orale, qui ont moins d’effets secondaires. Les corticoïdes locaux (yeux, nez…) ont une action anti-inflammatoire. Pour des symptômes plus sévères, des corticoïdes par voie générale peuvent être prescrits.

3 LA DÉSENSIBILISATION
• Sous-cutanée : on injecte de façon régulière une dose de l’extrait d’allergène.
• Sublinguale : on dépose régulièrement sous la langue l’extrait de l’allergène.

Une désensibilisation efficace doit être prolongée au moins pendant trois ans.

 

Pour en savoir plus
Journée de l’allergie le mardi 21 mars, dans toute la France. Renseignements sur asthme-allergies.org.
Pour suivre l’évolution des pollens : le Réseau national de surveillance aérobiologique (Rnsa) www.pollens.fr/les-bulletins/bulletin-allergo-pollinique.php