Contraception, où en sont les femmes?

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Pilule, stérilet, implant, patch, anneau, le choix est large ! C’est la pilule qui l’emporte avec 71 % des femmes qui l’utilisent en France, bien que ce moyen de contraception ne soit pas le plus optimal pour les Françaises.

L’enquête réalisée en décembre 2015 par Kantar Health sur 537 femmes de 18 à 40 ans nous montre les contradictions entre le choix de leur contraceptif et leurs envies réelles.

La pilule mais pas seulement

En effet, la pilule étant largement en tête comme choix contraceptif, elle reste cependant la plus mal notée sur les critères suivants : oubli, mauvaise prise horaire et la question de la durée. Elle est donc contraignante dans son utilisation mais rassurante puisqu’elle est la plus connue et existe depuis longtemps.

La plus grande appréhension est donc le changement. Les Françaises craignent ce qu’elles ne connaissent pas. Or, d’autres moyens de contraception, peut être plus adaptés à leur mode de vie, pourraient leur convenir davantage.

Le patch, l’autre contraceptif

Le patch, porté par 1 % des femmes françaises, a le même rôle que la pilule, mais il s’applique une fois par semaine pendant trois semaines suivies d’une semaine sans. Il en est de même pour l’anneau vaginal, à insérer à l’intérieur du vagin pendant 3 semaines et à retirer à la 4e semaine, il est également porté par 1 % des femmes. Il existe ensuite l’implant, un bâtonnet cylindrique qui s’insère sous la peau. c’est un médecin qui le pose et il est efficace pendant trois ans. Il est utilisé par 7 % des Françaises. Et puis le stérilet (avec ou sans hormones), porté par 12 % des femmes, qui se place à l’intérieur de la cavité utérine et qui doit être posé par un gynécologue.

Cette méconnaissance serait due à la croyance d’une mauvaise efficacité des autres contraceptifs, et au fait que certains ne soient pas remboursés.

Le rôle des médecins

Ce constat n’est pas le même dans le reste de l’Europe. En Belgique et en Espagne, le patch et l’anneau sont les moyens de contraception les plus courants. Alors que « dans l’enquête, ils sont largement méconnus des Françaises. Pourtant la minorité d’entre elles qui les utilisent en sont très satisfaites », souligne Stéphane Jacquemet, chargé d’enseignement à la faculté de psychologie et sciences de l’éducation à l’université de Genève.

Les médecins ont un rôle crucial à jouer. Ils serviront de guide pour les femmes qui sont, elles, les actrices principales de leur contraception au quotidien. Cela implique donc de proposer tous les moyens de contraceptions existants, en fonction de la personne.

Chaque moment de la vie est différent. La contraception peut l’être aussi. Il est temps de changer et d’oser poser ses questions aux spécialistes.

Carole Chomel