Contre les déserts médicaux : développer des initiatives originales

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Pour lutter contre les déserts médicaux, l’Ordre des médecins rend compte dans un rapport, d’initiatives originales qui ont lieu dans les régions.

Comment améliorer l’offre de soins et lutter contre les déserts médicaux, qui existent dans les campagnes mais aussi dans les villes ? Le rapport de l’Ordre des médecins, intitulé « Améliorer l’offre de soins : initiatives réussies dans les territoires », met en avant des solutions concrètes qui ont fait leurs preuves dans les régions françaises, pour garantir un réel accès aux soins pour tous. Ce rapport est le résultat d’un travail de recensement des initiatives territoriales qui a eu lieu au second trimestre 2016 avec l’aide des conseils départementaux et régionaux de l’Ordre.

Des maisons de santé mais pas seulement

Certes, la création de maisons pluridisciplinaires de santé est une initiative très répandue (on en décompte environ 900 sur tout le territoire) pour lutter contre la désertification médicale, mais l’Ordre estime qu’il faut réfléchir à leur financement « pour en assurer la pérennité au vu notamment de l’émergence d’un certain nombre de difficultés dans leur fonctionnement ». Ces maisons de santé sont plébiscitées par les jeunes médecins car l’organisation permet un travail en équipe avec d’autres professionnels de santé (kiné, infirmières, sages-femmes…) mais aussi de partager les charges administratives, financières…

Mais il faut développer d’autres solutions dans les régions touchées par la désertification. L’Ordre en recense une centaine dans son rapport, comme par exemple :

  • l’accompagnement et l’encouragement aux stages professionnalisants pour les étudiants en médecine.
  • La mise en œuvre de lieux multiples d’exercice pour les praticiens.
  • La promotion de l’assistanat auprès de médecins installés, sous toutes ses formes.

Les acteurs qui participent à l’organisation et au financement de ces initiatives sont : l’Etat, par l’intermédiaire des agences régionales de santé (Ars), et quelquefois des préfets, les collectivités territoriales, communes, conseils départementaux et conseils régionaux, les Unions régionales des praticiens de santé (Urps) et l’Université avec le rôle prépondérant, primordial, que doivent jouer les facultés de médecine.

Et pourquoi pas la télémédecine ?

La télémédecine n’est plus de l’ordre du futur, elle pourrait même être un bon remède contre le manque de médecins. Des régions très isolées ont mis en place des cabines et/ou plateformes permettant au malade d’être mis en relation avec un médecin par l’intermédiaire d’une caméra, comme pour une visioconférence. Ce qui permet de rassurer le patent et de poser un premier diagnostique.

Le rapport « Améliorer l’offre de soins : initiatives réussies dans les territoires »