Manifestation contre l'amiante le 7 octobre

En France, l’amiante est interdit depuis 1997, mais les victimes attendent toujours que les responsables de ce scandale sanitaire, qui a provoqué à ce jour 100 000 morts, soient traduits en justice.

A l’initiative de l’Association nationale des victimes de l’amiante (Andeva), une manifestation se déroulera à Paris le vendredi 7 octobre pour dénoncer, une fois encore, le scandale de l’amiante, véritable catastrophe sanitaire, humaine et sociale.

La justice doit aboutir

La Fédération des mutuelles de France (Fmf), soutient la manifestation et rappelle que « près de vingt ans après le dépôt de la première plainte par des victimes de l’amiante, il n’est pas acceptable que tous les responsables, notamment les industriels et les employeurs, n’aient pas été jugés et que toutes les victimes n’aient pas obtenu réparation ».

L’amiante est interdit en France depuis le 1er janvier 1997. Mais aujourd’hui, les responsables des 100 000 morts de l’amiante n’ont toujours pas été traduits en justice. Et l’amiante reste encore trop souvent présent dans les lieux de travail et d’habitation…

L’Andeva demande que tous les responsables de la catastrophe sanitaire de l’amiante soient jugés.

Elle demande que le Code pénal soit révisé pour que les peines encourues par les responsables de désastres industriels et environnementaux soient en rapport avec la gravité de leurs actes.

L’amiante, un matériau dangereux

L’amiante a été déclaré dangereux dès 1906, mais a continué longtemps à être utilisé comme isolant. Il a fait des milliers de victimes avant d’être interdit dans certains pays.

En un siècle, les industriels occidentaux ont répandu 200 millions de tonnes d’amiante sur la planète, et – l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’affirme – 100 000 personnes vont mourir chaque année dans le monde à cause de ce matériau. On sait par ailleurs que la dépollution est aussi onéreuse que dangereuse.

Une nouvelle catastrophe sanitaire et écologique est à prévoir, car sa production est repartie à la hausse. La Russie, l’Inde, la Chine, le Brésil et les pays émergents auront aussi droit à leurs asbestoses, leurs mésothéliomes, leurs plaques pleurales.

Rappelons que le mésothéliome est un cancer de pronostic très sombre et la recherche sur cette maladie avance trop lentement, faute de moyens.

Manifestation le vendredi 7 octobre à 14 heures à Paris, place de la Bourse.