Que mangerons-nous à Noël 2050 ?

Viva Magazine
© Viva Magazine

Notre alimentation va considérablement évoluer d’ici à 2050. Moins de viande, plus de fruits, de légumes et d’insectes pour les protéines. Les petites bêtes devraient bientôt s’inviter aux menus de réveillon.

Notre mode de vie et notre façon de nous alimenter vont changer en profondeur d’ici à 2050. Le Caddie se remplira avec moins de viande bovine, de poisson sauvage ou d’aliments exotiques. Nous nous réorientons vers une production sans emballages, locale, qui suppose moins de transport et de pollution.

A l’heure où nous préparons nos menus de réveillon, à quoi ressemblera notre assiette à Noël 2050 ?

Des petites bêtes qui montent

Les insectes se consomment depuis des millénaires, mais les Occidentaux font aujourd’hui la fine bouche. Pourtant, ils devraient refaire leur entrée en force pour remplacer les protéines animales et constituer la base de notre alimentation. Ils présentent des avantages : ils ont une valeur nutritive quasiment égale à la viande, sont moins coûteux à élever, consomment moins d’eau que les bovins et émettent moins de gaz polluants. « Alors qu’il faut 8 kilos d’aliments pour produire 1 kilo de bœuf, il en faut 2 seulement pour obtenir 1 kilo d’insectes », expliquent les auteurs du livre le Changement climatique*.

Alors adieu foie gras, dindes et chapons farcis, à Noël ? Qu’on le veuille ou non, notre menu comportera plutôt des beignets de criquets, des assiettes de sauterelles et pour finir des chocolats aux insectes. N’oublions pas les légumes « urbains » et hors sol, qui pousseront sur les toits des tours et immeubles que nous habiterons. Côté céréales : nos assiettes devraient se remplir de quinoa, tofu, tempeh (aliment à base de soja fermenté) et spiruline (petite algue d’eau douce).

Un petit café pour terminer le repas ? Pas sûr ! Le café arabica pourrait bien disparaître d’ici à 2080 à cause de l’augmentation des températures, mais on pourra toujours se rabattre sur le robusta, plus résistant à la chaleur.

Avec la hausse des températures, les vins devraient être beaucoup plus alcoolisés, moins acides et aux arômes différents. « Les vins du changement climatique saturent vite, écrivent les auteurs. Trop expressifs, trop alcoolisés, générateurs de lassitude et d’écœurement. »

La rédaction vous propose pour le réveillon :

Entrée : salade d’algues, beignets de criquets

Plat de résistance : poisson d’élevage accompagné de ses petits légumes, saupoudré de graines de lin ou de lupin

Dessert : chocolat truffé d’insectes, grillons caramélisés.
Bon appétit !

*Hélène Géli, avec la collaboration de Jean-François Soussana, éd. Quae, 16 euros.