Sports violents : attention aux dents !

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Après les JO, on a envie de reprendre une activité sportive. Mais la mode des sports extrêmes surtout chez les enfants et les adolescents inquiète les orthodontistes.

Boxe, BMX, Rugby …, les sports extrême ont le vent en poupe. Mais cette mode, surtout chez les enfants et les adolescents inquiète les orthodontistes.

Quelles conséquences sur les dents ?

D’après la Fédération française d’Orthodontie, on dénombre chaque année plusieurs milliers d’accidents impliquant des traumatismes de la face suite à la pratique d’un sport.

« Les traumatismes de la face peuvent aller d’un simple hématome à des lésions des parties molles (comme les lèvres ou la langue), jusqu’à des traumatismes dentaires plus graves comme une expulsion de dents ou des fractures osseuses » commente le Dr Jean-Baptiste Kerbrat, stomatologue à la Pitié Salpêtrière. Les traumatismes dentaires touchent le plus souvent les « dents de devant » (incisives et canines, notamment supérieures).

Les prémolaires et les molaires sont plus rarement atteintes. En effet, elles sont mieux protégées car elles se situent à l’arrière de la bouche.

Il existe plusieurs types de traumatismes :

– la contusion, le moins violent qui provoque un simple ébranlement de la dent, sans fracture ni atteinte de ses éléments de soutien.

– La fêlure, quand on observe une craquelure au niveau de l’émail, sans perte d’un morceau de dent. Elle s’accompagne parfois d’une légère sensibilité au froid.

– La fracture qui peut concerner la couronne (partie visible de la dent) ou la racine, voire les deux. Elle entraîne la perte d’un morceau de dent ou la mobilité de celle-ci (fréquente lorsque la racine est fracturée). La fracture peut aussi toucher l’os alvéolaire qui entoure et soutient la dent.
Ce traumatisme peut causer une douleur en cas d’exposition au froid ou au chaud, et/ou pendant la mastication. Plus la fracture est proche de la pulpe, plus la douleur est intense.

– Le déplacement, lorsque la dent est déplacée dans sa cavité osseuse (ou « alvéole ») mais qu’elle n’en sort pas complètement. Il y a généralement une douleur, surtout au toucher.

– L’expulsion, quand la dent est complètement sortie de sa cavité osseuse. Ce traumatisme provoque une douleur. Il s’accompagne éventuellement d’une déchirure de la gencive ou d’une fracture de l’os alvéolaire.

Les recommandations

Il est possible de se protéger en portant un protège-dents haut et bas thermomoulable disponible dans n’importe quelle grande surface de sport. Il aide à prévenir des fêlures et des fractures dentaires. Il protège également les lèvres, les gencives ainsi que tous les autres tissus mous présents dans la bouche. Et cela même si l’enfant porte un appareil dentaire Véritable coussin pour amortir les chocs et répartir la force de l’impact, il agit également comme une barrière entre les dents et les tissus mous.

Consulter au plus vite en cas de traumatisme

En cas de traumatisme même bénin, et même sur des dents de lait, il est indispensable de se rendre chez un chirurgien-dentiste le plus rapidement possible. Plus la prise en charge est rapide, conseille la Fédération, plus les chances de conserver la dent en bon état sont importantes. Le chirurgien-dentiste devra réaliser obligatoirement une radiographie des dents puis déterminera  l’importance du choc et ses conséquences avec le traitement adéquat. Un suivi rigoureux avec contrôles chez le chirurgien-dentiste pendant au moins 1 an voire plus, si des suspicions de lésions existent, sera nécessaire.